dimanche 29 mai 2011

Lille centre, rue Léon Gambetta

Cette longue artère commerçante relie la place Casquette à la Place de la République. 
Au débouché de la rue Desmet, on retrouve des immeubles Art Nouveau. On remarquera l'adjonction d'un oriel sur l'un d'entre eux.

 
Un peu plus bas sur le même trottoir on peut remarquer une maison construite certainement pendant les années 20, fortement marquée par le néo-classicisme. On remarquera notamment les têtes sculptées ornées de perruques louis-quatorziennes.

Au niveau de la place de la Nouvelle Aventure (nom d'un ancien cabaret qui se situait là avant le rattachement de Wazemmes à Lille en 1858), on peut admirer un immeuble haut et étroit de style Art déco qui doit dater des années 30. La très riches décoration en mosaïque fait appelle à des motifs cubistes suffisamment rares pour qu'on souligne le fait.







A quelques pas, la décoration foisonnante en carreaux de céramique d'un immeuble attire l'œil. De style éclectique, il date sans doute des années 1890-1900.

A l'angle de la rue Mourmant, cette maison Art Déco présente une facade à deux oriels symétriques en maçonnerie. On remarquera la grande élégance de la corniche qui annonce la terrasse, soulignée par une frise de carreau.
Un peu plus loin, s'élève une magnifique maison de style néo-flamand teinté de néoclassicisme, qui vient d'être restaurée. L'extraordinaire oriel en ferronnerie est unique dans la Métropole et mérite un arrêt.

En face, une autre maison néo-flamande présente de belles terres-cuites polychromes au dessus des fenêtres.

Voisine de cet immeuble, on peut voir sans doute la plus petite maison de lille, dont la façade est entièrement occupée par un oriel néo-rococo en bois. On peut y voir un écusson doté de trois cloche, qui devait sans doute servir d'enseigne au commerce.
En rupture total avec le reste de la rue, cette immeuble moderniste en brique et béton, s'élève à l'angle de la rue d'Anvers. On a vu qu'un certain nombre d'architectes lillois avait été influencés par la Villa Cavrois de Mallet-Stevens et par Le Corbusier, comme Pagnerre. On peut supposer que c'est la ca ici. On remarquera, cependant, que l'architecte ne supprime pas toutes le modénatures. Les pignons flamands sont remplacés ici par des éléments de béton en terrasse un peu plus haut que le reste de la façade.


A l'angle de l'étroite rue de la Renaisance, on voit un bel immeuble des années 20, de style éclectique. 
En remontant la rue de la Renaissance, on arrive à une toute petite maison, le "Chalet de la Renaissance". C'est une villa de style art Nouveau. La petite fenêtre au dessus de la porte d'entrée est particulièrement remarquable par l'influence orientale qu'elle présente.




samedi 28 mai 2011

Lille centre, rue Chevreul

La rue Chevreul est une toute petite rue tranquille qui débute rue de Wazemmes. L'habitat est plutôt modeste sauf un magnifique hôtel particulier construit par Louis Six en 1902. Il vient d'être restauré et a retrouvé toute sa spendeur.
Ce bâtiment est remarquable par le splendide oriel d'inspiration rococo qui orne le premier étage.

Le second intérêt de ce bâtiment est la série de vitraux qui ornent les grandes baies. ces vitraux sont à thèmes floraux, particulièrement les iris, si caractéristiques de l'Art nouveau. On admirera aussi la superbe cage d'escalier.


jeudi 26 mai 2011

Lille centre, rue des Postes

La rue des postes relie la Place Sébastopol à la place Barthélémy Dorez.
Depuis la place Sébastopol, on trouve d'abord un certain nombre de maisons Art Nouveau néo-flamandes d'une grande qualité de construction.
Un peu plus bas, on remarque un curieux immeuble de style néo-rococo dont la façade de brique est entièrement recouverte de stuc. Le décor est malheureusement en très mauvais état. La porte est caractéristique.
Par opposition, l'immeuble voisin est construit dans un style néoclassique. On peut remarquer les belles décorations qui enrichissent la façade. Celle-ci est traitée comme un château du XVIIIème avec deux avant corps en légère saillie.
Quasiment voisine, cette maison est celle qui présente les ornements les plus Art Nouveau de toute la série. Les dessus de fenêtre en coup de fouet et les garde-corps en fer forgé sont de toute beauté.

Juste après la place de la Solidarité, "ornée"d'un bidule, du à Marco Slinckaert, qui s'est voulu moderne et qui n'est plus que moche et désuet, on arrive à la "Villa Camille"simplement indiquée par une mosaïque au dessus de la porte d'un immeuble assez quelconque.
Suite au rattachement de Wazemmes à Lille en 1858, la spéculation foncière entraîna une augmentation des prix. En 1899, un riche bourgeois fit construire cette petite allée de maisons pour assurer l'avenir financier de son fils, qui venait de naître, grâce aux loyers récupérés. Les maisons de la "Villa Camille" ont servi aussi de logement aux contremaîtres de l'usine Catel-Béghin qui était située à la place de la CPAM actuelle.


Face à la "Villa Camille", un bel immeuble double de style Art Nouveau, montre des frontons d'une très belle qualité décorative.
Plus haut sur la rue, on arrive à l'immeuble le plus invraisemblable de la rue et une des construction les plus curieuses de la Métropole. il s'agit d'un véritable château avec une espèce de donjon au toit aigu en ardoise. Le style éclectique allie l'Art Nouveau, le néo-flamand et même le Tudor, avec le couronnement du pignon. Il est dommage que la couche de crasse recouvre beaucoup des ornements foisonnants de cette façade digne d'un film de Tim Burton.



Lille centre, rue Racine

Le long de la rue Racine, sur le square Henri Guesquière, s'élève l'ancien cinéma le "Le Mondial", qui est le dernier bâtiment public encore debout construit par Gabriel Pagnerre. Ce magnifique bâtiment de style Art Nouveau est malheureusement dans un état pitoyable. Depuis que la poste n'est plus installée à l'intérieur il est laissé à l'abandon.
Les magnifiques sgraffites en forme de guirlandes de fleurs qui décoraient tout le haut du bâtiment sont pratiquement effacés, tout comme ceux qui ornaient le dessus des portes.

La balustrade qui orne le balcon du premier étage est magnifique.
Miraculeusement, sur l'aile gauche du bâtiment, une fenêtre a conservé ses vitraux originaux.
On a détruit la Maison du peuple de Horta à Bruxelles pour construire des machins sans intérêt, on n'a conservé que la façade de la Maison du peuple qu'Armand Lemay avait construit à Lille. On pouvait penser qu'en 2011, ce genre d'âneries était oublié : il semble que non.

mercredi 25 mai 2011

Lille centre, rue Emile Desmet

La rue Emile Desmet est une petite voie qui relie la rue des Stations à la rue Léon Gambetta. Elle est riche en immeubles intéressants datant de la période 1900. Il s'agissait de logements pour les employés des usines avoisinantes. Elles sont particulièrement présente dans la section proche de la rue Léon Gambetta.

Malgré le fait que ces appartements étaient destinés à des locataires relativement modestes, les façades ont été construite avec un grand souci d'élégance et de variété.
On peut penser aussi, que le rattachement de la ville de Wazemmes sur ordre de Napoléon III en 1858 ayant entraîné une spéculation foncière effrénée (on raconte que le mètre carré de terrain était passé de 1 franc vers 1850 à 700 francs en 1873), a poussé les propriétaires à construire des immeubles de rapport.
Certains immeubles présentent des éléments néo-classique comme des balustrades.
D'autres sont, au contraire, davantage inspirés par le style néo-flamand local.
On remarquera dans certains édifices, des particularités architecturales, comme la cage d'escalier entièrement vitrée. Celle-ci donne à cet immeuble une esthétique presque industrielle.