samedi 30 avril 2011

Lille centre, rue Catel-Beghin

La petite rue Catel-Beghin va de la rue Nationale à la rue des Stations. Un des côtés de la rue est occupé par une résidence construite il y a une dizaine d'années. En revanche, l'autre côté est construit de plusieurs maisons de style Art Nouveau et éclectique d'une belle qualité.
Les maisons du début de la rue en partant de la rue Nationale sont construites dans un style sobre. Cette maison présente une belle façade qui n'est pas sans évoquer le travail Pagnerre avec la grande baie du premier étage. Les modénatures sont de grandes qualité.

Ce sont les éléments décoratifs (carreaux) qui font l'intérêt de la maison voisine, à l'architecture sobre, voire austère.

Une vue en enfilade de cette partie de la rue met en évidence la grande qualité de cet ensemble architectural.
L'édifice suivant est un véritable hôtel particulier construit dans un style qui n'est pas sans rappeler Horta, particulièrement dans les détails. On remarquera le rythme de la façade donné par les modénatures, notamment au dessus des fenêtres et la curieuse porte d'entrée encadrée de deux colonnes corinthiennes.
Les encadrements de fenêtres et de portes sont particulièrement soignés. On remarquera les sgraffites représentant des intruments techniques. On peut supposer que le commanditaire de cette maison était un industriel.

Les sgraffites surmontant les fenêtres du premier sont beaucoup plus classiques puisqu'ils représentent des guirlandes fleuris sans un style typiquement Art Nouveau.
Deux fenêtres et l'imposte de la porte ont conservé leurs beaux vitraux d'origine décorés d'arabesques florales.

La sonnette d'origine, en grès émaillé, est d'un beau dessin typiquement Art Nouveau qui n'est pas sans rappeler celles qu'a dessiné Victor Horta.
Le pignon de la maison est curieusement sobre. Ce sont les éléments décoratifs qui en font tout l'intérêt, notamment les sgraffites et les étais du haut du pignon.
Le style de la maison suivante tranche puisqu'elle est construite dans un style néo-médiévale rappelant les maisons de ville du XVème siècle. Ce pastiche, assez réussi, est du à l'architecte Vilain. Les meneaux de la baie du premier sont plutôt de style renaissance, mais restent élégants.

Lille centre, rue Nationale

La rue Nationale est assez disparate du point de vue architectural et relativement peu de constructions méritent une grande attention.
Non loin de la Grand Place, on pourra remarquer un bel oriel datant de la fin du XIXème siècle construit dans un style néo-rocaille. Le fronton évoquant un peu le chapeau de Napoléon est amusant.
Un peu plus bas, sur le trottoir en face, on remarquera la façade moderniste caractérisée par des fenêtres en bandeau que j'ai déjà évoquée à propos de la rue St-Etienne.
A l'angle de la rue Solférino s'élève un immeuble daté 1914 de bel facture. Beaucoup plus haut que ses voisins, il est remarquable par le rythme que lui procure les gardes-corps qui serpentent le long de la façade. La décoration sculpté est très soignée.

Un autre immeuble est intéressant. Il s'élève à l'angle de la rue Alphonse Mercier. Il est particulièrement remarquable par son oriel d'angle de forme arrondie, très élégant. Il date certainement de la fin du XIXème siècle et garde un architecture assez néoclassique.

Lille centre, théâtre Sébastopol

Le théâtre Sébastopol est construit sur la place du même nom. On peut admirer la façade depuis la place de la République puisqu'elle s'élève face à la rue d'Inkermann.
En avril 1903, le théâtre de Lequeux qui s'élevait à la place de l'Opéra actuel est détruit. La municipalité dirigée à l'époque par Gustave Delory décide de faire construire un théâtre provisoire quelques jours plus tard. Ce théâtre de 2000 places devra être édifié en moins de 4 mois. C'est le projet de Léonce Hainez, architecte de la ville qui est retenu. Les travaux commence le 22 juillet 1903 et s'achève 102 jours plus tard. Le théâtre est inauguré le 30 novembre de la même année.
Ce tour de force est construit en brique et stuc. Il est de style éclectique, rappelant par certains aspect l'Opéra Garnier. La façade est très élégante avec son balcon soutenu par deux atlantes. La grande baie centrale est d'un dessin typiquement Art nouveau. Sur les pavillons de côté, on peut voir des niches occupées par des bustes de compositeurs.








vendredi 29 avril 2011

Lille centre, rue des Pyramides et rue Fabricy

La rue des Pyramides va de la rue de Fleurus à la rue des Postes. A peu près au milieu de cette rue, on peut admirer une belle maison datant de 1892 et signée Alfred Newnham. On remarquera le bel ensemble que forme l'oriel en bois et le pignon qui le surmonte. Une belle réalisation qui tranche avec le reste de la rue dont le style est assez quelconque.


La petite rue Fabricy donne dans la rue des Pyramides. Elle est intéressante par deux bâtiments. Le premier correspond à l'autre côté de l'entreprise Coilliot. Si le bâtiment est moins original que celui de la rue de Fleurus, il est remarquable par la belle décoration de faïence et par l'opulence de ses formes. Il est actuellement en restauration.



Face à cet immeuble, on peut admirer la façade d'un éclectisme assez étonnant de l'ancienne fondation Vermeulen-Dumoulin (actuellement école Jules Michelet), industriel dont la tombe se trouve au Cimetière de l'est. Se mêlent des éléments baroques, renaissances et même des échauguettes médiévales.


Lille centre, rue de Fleurus

Non loin de la rue de Valmy, la tranquille rue de Fleurus possède une maison qui est un véritable manifeste de l'Art Nouveau. Elle a été édifiée entre 1898 et 1900 par l'architecte lyonnais Hector Guimard (1867-1942) pour le céramiste Louis Coilliot en tant que commerce et maison d'habitation. La décoration de la maison sert à mettre en valeur la lave émaillée dont Coilliot est le dépositaire. Ce qui étonne dans cette maison, c'est la double facade dont la seconde est oblique par rapport à la première. On remarquera la grande ogive qui contient l'ensemble des pièces d'habitations donnant sur deux terrasses superposées. La Maison Coilliot est un création aussi étonnante et novatrice que les œuvres contemporaines de Victor Horta et sans doute un des chefs-d'œuvre de Guimard.









Voici une photo d'époque de la Maison Coilliot :