La rue Thiers présente quelques bâtiments remarquables, notamment la loge maçonnique "Lumière du Nord".
Un bâtiment très singulier par son immense pignon vitré, presque incongru, marque le début de la rue Thiers. Il s'agit sans doute d'un ancien bâtiment commercial. On remarquera une belle décoration sculptée. Il n'est malheureusement pas en très bon état.
Face à lui, on peut admirer un très bel immeuble à l'angle en pan coupé orné d'un oriel d'une belle qualité esthétique. Les façades présentent aussi bien des influences renaissances marquées par les meneaux des fenêtres que mauresques par les arcs surmontant les fenêtres et ornées de beaux grès vernissés. Une belle réalisation qui a été restaurée avec goût.
A l'extrémité de la rue, presque au carrefour avec la rue Esquermoise, s'élève la loge maçonnique "Lumière du Nord". C'est en 1910, que Debierre, vénérable de la loge, décide l'achat de deux maisons rue Thiers. C'est Albert Baert, lui-même franc-maçon qui en fait les plans. La loge est inaugurée en 1914.
La façade est un véritable programme maçonnique. Les colonnes doriques symbolisent la liaison entre ce qui est en haut et ce qui est bas. Le grand bas relief, à fond or, qui orne tout le haut du bâtiment est d'inspiration égyptienne. Le sphynx représente le secret maçonnique, la pyramide la matière et l'élévation de l'esprit, l'astre solaire la connaissance et la déesse portant un miroir représente la vérité réfléchie dans la lumière maçonnique. Compte-tenu de la position de la déesse, on peut l'assimiler à Nika, comme dans le tableau de Klimt, "Nudas Veritas" (1899).
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