dimanche 15 mai 2011

Lille centre, rue de la Bassée

La rue de la Bassée part de la place Maréchal Leclerc et s'achève boulevard de la Moselle. C'est une rue très riche en édifices intéressants aussi bien Art Nouveau que Art Déco.
Juste à l'entrée de la rue, on trouve un hôtel particulier construit par Louis Marie Cordonnier vers 1900 et qui fut le Consulat d'Allemagne. Cordonnier utilise ici son style habituel qui allie des apports de l'Art Nouveau (très discret) et une tradition néo-flamande. On appréciera l'étagement des toits sur le côté de la maison.


De l'autre côté de la rue Jean Levasseur, on peut voir un beau rang de maisons jumelles datant de la même période. Le pan coupé avec ses deux étages de balcon et sa fenêtre de toit en échauguette est très réussi.
Après le croisement avec la rue de Turenne, on trouve un superbe alignement de maisons d'architecture néo-flamandes dont certaines possèdent un oriel en bois. On admirera les pignons alternativement surmontés d'une boule ou d'une pointe et l'alternance, d'une maison à l'autre, d'ouverture à voûte en plein cintre et à voûte surbaissée.


Face à ce groupe, on trouve une maison à l'architecture Jugendstil totalement surprenante à Lille. La façade relativement étroite est entièrement crépis de blanc sur lequel se détachent des sgraffites géométriques en fort relief à dominante verte. La façade est délimitée par deux forts pilastres surmontés de petits toits de tuiles qui encadre un corps d'habitation légèrement galbé. La terrasse et son fort débords font penser aux œuvres d'Otto Wagner. Le soubassement de la maison est couvert de carreaux verts en accord avec les sgraffites. 
On peut penser à une œuvre des débuts d'Horace Pouillet (vers 1905-1910). C'est en tout cas un exemple rare de Jugendstil à Lille.


A l'angle de la rue de La Bassée et de la rue de Canteleu, s'élève une grande villa décorée dans le style Art Déco, mais qui reprend le vocabulaire du manoir bourgeois, notamment le haut toit d'ardoise et les cheminées très imposante. Les fenêtres en mitre du premier et l'oriel en maçonnerie sont, en revanche, typiquement Art Déco. On remarquera la belle décoration qui s'étend sous le débord très accentué du toit.


Face à cette villa de caractère assez hybride, on peut voir une maison de ville beaucoup plus homogène dans l'Art Déco. L'avant corps, qui unit bow-window et oriel est particulièrement réussi. La partie supérieure qui forme une petite terrasse donne de l'élégance à cet ensemble.
Un peu plus loin dans la rue, on voit un ensemble de maisons jumelles néo-flamande. Le pavillon centrale est daté 1918. Il est muni d'un oriel à trois arcs de bel facture. Sur un autre pavillon, un oriel d'angle qui forme échauguette, donne une grande originalité à cet ensemble.



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