La Madeleine, Avenue de St-Maur et rue Pasteur

La section de l'avenue de St-Maur comprise entre le Grand Boulevard et la rue Pasteur est riche en beaux édifices de styles extrêmement variés.

Au début de cette section, on repère vite un bel immeuble Art Nouveau, reconnaissable à son oriel d'angle surmonté d'un clocheton.

Une vue de l'Avenue vers 1900

En s'avançant dans le boulevard St-Maur, on trouve un groupe de maisons dont une est particulièrement réussie. Elle ne porte aucune signature, mais je pense qu'elle est due à Horace Pouillet, car on y trouve un grand nombre des caractéristiques de son style.

En face, une villa d'un tout autre style. C'est un des pastiche les plus invraisemblables du style Louis XV qu'on puisse trouver dans la Métropole avec des stucs dégoulinants plaqués sur une classique maison de maître. A défaut d'un grande imagination, au moins y trouve t-on un certain panache.

Accolé à cette villa, on découvre alors un immeuble d'Horace Pouillet donc la structure générale est la même que celui de l'Avenue Foubert. Cependant on peut constater une simplification des lignes qui préfigure l'Art Déco.

A quelques pas, on trouve une maison Art Déco très simple signée Jean Lefebvre, qui présente un beau travail sur les parements de brique.

Sa voisine est une villa de Pouillet.

La suite de l'avenue est bordée d'un côté par l'ancien couvent des Dames de St-Maur et de l'autre par une série de maison d'apparence éclectique, la plupart du temps dominées par un style plus ou moins néoflamand baroque avec pignons à redans ouvragés.

Une maison tranche par rapport à toutes ces villas néo-flamande. Elle a été construite par Lefebvre autour des années 30 dans un style moderniste dénué de décoration sauf une corniche qui souligne le toit en terrasse. 

L'Avenue de St-Maur se termine au niveau de la Rue Pasteur qui lui est perpendiculaire. 
Dans la section de la rue Pasteur qui est délimitée par l'Avenue de St-Maur et la rue Général de Gaulle, on peut admirer une des plus belle maison Art Nouveau de toute la Métropole et dont la qualité peut rivaliser avec les créations de Guimard ou de Horta. Malheureusement, j'ignore quel en est l'architecte. Le nom de Gabriel Pagnerre est une simple supposition.

Chaque détail est admirable comme l'extraordinaire oriel et la balcon qui le surmonte.

La porte est elle aussi un chef d'œuvre d'élégance et d'originalité.

Sous le toit court une frise en mosaïque à décor végétal typiquement Art Nouveau signée Coilliot dans un petit cartouche brun sur le côté gauche.

On peut rappeler que c'est pour le céramiste Coilliot qu'Hector Guimard construisit en 1898 une maison située rue de Fleurus à Lille dont on voit ici un des ornements.