dimanche 6 mars 2011

Mons en Barœul, rue Charles de Gaulle

La rue Charles de Gaulle, qui traverse tout le vieux Mons, est bordée par de magnifiques créations de Gabriel Pagnerre, dont certaines sont de véritables chefs d'œuvre.
En partant du parc des Franciscaines, on trouve d'abord une maison de style néo-flamand au magnifique travail de bois, notamment dans la fenêtre de mansarde.
Au centre de la vieille ville, on peut voir un ancien bâtiment commercial présentant un beau travail de métal. Malheureusement, la devanture du commerce est des plus discutable.
Plus haut, on trouve un rang de belles maisons à l'esthétique assez éclectique.
Juste après la rue Henri Poissonnière, Gabriel Pagnerre a construite quelques unes de ses plus belles maisons, très nettement influencées par l'école belge, notamment Victor Horta.
Cette première villa est ornée d'une très belle mosaïque symbolique (surtout aussi peu d'années avant la boucherie de 14-18) d'un style résolument Art Nouveau.
Toutes ces villas sont percées de grandes baies permettant une pénétration de l'air et de la lumière. Les préoccupations hygiénistes sont toujours présentes dans l'architecture de cette période.
A côté de ces maisons jumelles, Pagnerre a construit une magnifique villa isolée, à l'esthétique sans doute moins audacieuse, mais très équilibrée. La décoration en bois du pignon soulignant la baie en plein cintre est particulièrement réussie.
 
Les deux plus belles maisons de la rue sont sises quelques dizaines de mètres plus loin. Elles sont en tous points, dignes des maisons bruxelloises ou anversoises contemporaines.
Dans cette première villa, dite "Villa Le rêve", le rez de chaussée présente des ouvertures influencées par l'architecture islamique. Au premier, la présence d'un oriel au milieu d'une baie circulaire, se retrouve souvent chez Pagnerre (voir une de ses villas sur le Grand Boulevard). La décoration de cet oriel est particulièrement soignée.

La maison voisine, dite "Villa St-Luc", est peut-être moins originale d'un point de vue architectural, mais présente une décoration particulièrement soignée au  niveau des mosaïques et du garde-corps du balcon.

Pratiquement au bout de la rue Charles de Gaulle, on peut admirer la maison que construisit Pagnerre en 1905 pour y installer son cabinet d'architecte. Il quittera cette maison en 1912 pour s'installer non loin de là.
Une photo de cette période (à l'époque la rue s'appelle rue de Roubaix) permet d'apercevoir l'échauguette blanche et l'oriel de la maison de Pagnerre.

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