La rue Gay-Lussac relie le Grand Boulevard au Cimetière de l'Est. Elle est bordée par des maisons et des immeubles de grande qualité.
Depuis le Grand Boulevard, on peut voir d'abord une magnifique maison Art Nouveau rappelant beaucoup les constructions de Horta. Le balcon et la fenêtre couronnée par une grille au dernier étage sont particulièrement élégants.
La frise de terre cuite vernissée située sous le débord du toit est un belle réussite.
Face à cette maison, on remarque tout de suite un très grand immeuble constitué de deux ailes perpendiculaires de style Art-Déco. Il est dû à l'architecte Chauliat vers 1925. On trouve trace de cet architecte à Cachan pour la construction d'une villa et surtout pour des relevés de monuments anciens.
Les portes présentent des grilles de très belles qualités au style typiquement Art Déco avec leurs vases de fleurs.
Toujours face au très grand immeuble de Chauliat, un autre immeuble Art Déco retient l'attention par la qualité de la ferronnerie du garde corps du balcon qui court tout au long du dernier étage.
A quelques mètre, une villa d'une très grande qualité d'exécution, retient l'attention par son oriel de style néo-Louis XV, qui tranche sur la relative austérité du reste de la façade.
Le groupe de trois maisons voisines, qui date sans doute de 1900-1910, est tout à fait étonnant par l'extrême diversité de style. La première est nettement d'inspiration italienne avec ses balcons à balustre et sa loggia au dernier étage soutenue par des colonnes doriques.
La seconde évoque plutôt les villas des stations balnéaires de la côte normande ou du Touquet. On remarquera le magnifique travail du bois au niveau du double pignon.
La troisième relève plutôt d'un style néo-flamand assez austère qui tranche avec l'exubérance de ses deux voisines.
L'immeuble voisin de ce groupe est une belle réalisation Art déco typique, au décor raffiné.
Toute la fin de la rue est occupée par un rang de villas jumelles d'un étage, qui rappellent beaucoup les cottages anglais. L'architecte (?) a réussi a éviter l'impression d'uniformité en variant constamment les ouvertures dans leur forme (oriels, ogives) et dans leur nombre.
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