La rue Gounod est, sans aucun doute, la plus belle rue Art Nouveau de toute la Métropole. Elle court de la rue du Faubourg de Roubaix à la rue Véronèse.
Cette rue a été créée en 1903 par la volonté de Mme Bonduelle-Lesaffre qui vend par lot une de ses propriétés, lots bordant une nouvelle voie baptisée "Avenue Beau Séjour". Le cahier des charges est très précis tant pour la profondeur du jardinet qui précède chaque maison que pour les maisons elles-mêmes.
Pour diriger les travaux, on choisit un architecte très en vue à cette époque, Armand Lemay.
Armand Lemay (1873-1963) a été pour le moins éclectique, passant allègrement de l'Art Nouveau à l'Art Déco. Il était encore actif en 1960. Ce fut un des architectes les plus productifs dans la Métropole.
L'Avenue Beau Séjour deviendra rue Gounod, lorsque la ville prendra la propriété de la rue.
Deux photos anciennes (vers 1911) de la rue montre bien son bon état de conservation.
Les deux pavillons qui marque l'entrée de la rue depuis la rue de Roubaix sont des points forts dont les plans sont de Lemay lui-même, comme une grande partie des villas. Ce sont les édifices les plus hauts de la rue. Les oriels d'angle sont particulièrement réussis.
Deux photos anciennes (vers 1911) de la rue montre bien son bon état de conservation.
Les deux pavillons qui marque l'entrée de la rue depuis la rue de Roubaix sont des points forts dont les plans sont de Lemay lui-même, comme une grande partie des villas. Ce sont les édifices les plus hauts de la rue. Les oriels d'angle sont particulièrement réussis.
Symboliquement, la première villa de la rue s'appelle "Villa Beau Séjour". Due à Lemay, elle est remarquable par sa pergola. On remarquera le pignon qui donne une touche flamande à l'ensemble.
En face, une autre réalisation de Lemay tranche par son austérité. Seule la magnifique porte cochère donne une réelle touche Art Nouveau à cet ensemble.
C'est l'utilisation de briques de couleurs différentes et de bandeaux de maçonnerie blanche qui donne toute son élégance à la villa voisine. Bien que non signée, il doit s'agir d'une autre œuvre de Lemay.
La villa suivante est une des plus séduisante de l'ensemble. Toujours de Lemay, elle frappe par son bow-window rectangulaire surmonté d'une pergola en bois sculpté qui s'étend sur deux étages qui donne un grand élan à l'ensemble.
Une villa proche a été construite en 1905 par Gustave Dehaudt. Plus classique dans l'ensemble, elle frappe par l'influence mauresque du décor, notamment au niveau du premier étage.
En face, s'élève la "Villa Orphée" due à Lemay. On remarquera l'effigie sculptée au dessus de la porte donnant son nom à la maison.
Une belle villa d'inspiration néo-flamande voisine la précédente. On pourra admirer la magnifique baie du premier et la complexité de sa structure qui tranche avec le classicisme du reste de la maison.
La villa suivante est pour le moins surprenante. En effet, si les deux grandes baies du premier sont bien dans le style du reste de la rue, la loggia du dernier avec ses quatre colonnes doriques et son avant toit en bois est une véritable leçon de classicisme.
La maison construite par H. Gallet est beaucoup plus harmonieuse. L'oriel en pierre qui encadre une baie au superbes vitraux ainsi que le pignon qui surmonte la fenêtre de toit en fond une superbe démonstration d'architecture. Il serait bien que cette villa soit restaurée.
La maison voisine est du à Eugène Gandala. Elle est particulièrement originale avec son fronton semi-circulaire avec un décrochement.
La maison construite par Jules Duclermortier en 1911 présente un beau décor de mosaïques sur une architecture plutôt classique.
Dans le même secteur de la rue, une villa est plus proche des modèles bruxellois, particulièrement de Gustave Strauven, dans la virtuosité avec laquelle l'architecte joue sur l'étroitesse de la parcelle. Le balcon, en porte-à-faux sur le bow-window est particulièrement réussi.
La maison construite par Jules Duclermortier en 1911 présente un beau décor de mosaïques sur une architecture plutôt classique.
Dans le même secteur de la rue, une villa est plus proche des modèles bruxellois, particulièrement de Gustave Strauven, dans la virtuosité avec laquelle l'architecte joue sur l'étroitesse de la parcelle. Le balcon, en porte-à-faux sur le bow-window est particulièrement réussi.
Une dernière maison, presque au niveau de la rue Véronèse est aussi une réussite. On pourra admirer le beau travail de maçonnerie du bow-window et la grande élégance des gardes-corps.
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